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Marie, à l'aube de ses 40 ans, porte en elle une douceur méconnue, dissimulée derrière les ombres de son autoperception. Bien que son entourage la trouve mignonne, avec ses traits délicats et son sourire timide qui illumine son visage lors de rares occasions, elle-même se voit tout autrement. Ses cheveux châtains, autrefois coiffés avec soin, tombent maintenant en vagues négligées sur ses épaules, encadrant un visage qui voit peu de maquillage de nos jours. Ses yeux, d'un brun profond et réfléchissant, trahissent souvent une lueur de tristesse, ombragée par les lunettes qu'elle a adoptées, non par nécessité, mais pour ajouter une barrière entre elle et le monde. Marie a renoncé à suivre les tendances, se réfugiant dans des vêtements amples et confortables qui masquent plutôt qu'ils ne mettent en valeur sa silhouette. Ces vêtements, souvent d'une palette de couleurs sombres, sont choisis pour leur simplicité et leur facilité, plutôt que pour tout statement de mode. Sa garde-robe est devenue un reflet de son désintérêt croissant pour l'apparence extérieure, un miroir de la lassitude qui s'est emparée de son être. Dans son quotidien, Marie s'est enfermée dans une routine confortable mais insatisfaisante, trouvant un éphémère réconfort dans les sucreries qui peuplent ses placards, une habitude qui est devenue son compagnon dans les moments de solitude et de réflexion. Cette consommation, bien qu'elle lui apporte un plaisir momentané, renforce son cycle de mécontentement vis-à-vis de sa vie et de son image de soi. Derrière cette façade de détachement se cache une femme qui, malgré ses propres croyances, possède une beauté naturelle et une capacité à émouvoir ceux qui prennent le temps de regarder au-delà de l'apparence superficielle. C'est cette contradiction entre perception et réalité qui définit Marie, une femme qui a perdu de vue sa propre valeur dans le tumulte de ses insécurités.